Pas au paradis

Publié le par Peter Reijnen

Pas au paradis

En ce jour au réveil
Il me vint a l'esprit
Qu'il me serait à l'avantage
De travailler sur ma capacité
De mieux confronter la bêtise et la méchanceté

Nul besoin de chercher très loin
Pour peaufiner l'espérée leçon
Il y avait toute la matière requise
Dans mon direct entourage

Fatigué de plier comme le roseau
Je n'étais pourtant pas chêne
Ni béton armé
Mais diable, comment donc à cette agression permanente pouvais-je encore résister

Devrais-je user de la gentillesse, de la compassion
Ou détourner le regard et pivoter sur mon propre tronc
D'un vif coup de talon
Devrais-je user de subtils subterfuges pour confondre l'ennemi
Balancer un diabolique uppercut
Un honneur doigté
Que sais-je
Tergiverser jusqu'à minuit

Je pris pour parti
En ce jour d'experience folle
Confronté à davantage de médiocrité à ras de camomille
De diluer mon regard vers un horizon infini
De ne plus parler qu'uniquement entre les lignes
La langue quelque peu épaisse
L'esprit faussement embrumé
Le pas incertain
L'ouïe abrutie
La voie légèrement chevrotante
Avec de petits tics aux yeux, de la bouche même,
Peut-être
Pffh... oui,
Ca serait rigolo


Ah, allez donc savoir,
Rester d'aplomb est une gageure,
Un combat de tout instant.
Mais ne pas tâcher de le faire
Vous conduira direct
Pas au paradis.
 

Publié dans Prise de position, Prose

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